Ceci est la version archivée de Final Fantasy Dream 1.0
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Le jeu


Dossiers, idées et recherches appartenant à messieurs Grouard Georges, Damien Mecheri - membres de la rédaction de Background, société Phoenix Publishing. Publiés sur le site FFDream.com avec autorisation de leurs auteurs respectifs.


Bien que Final Fantasy VIII puise sa richesse thématique dans les personnages de Squall et Linoa, il n'en demeure pas moins que d'autres pistes ou réflexions philosophiques sont disséminées dans le jeu. Ainsi, des phrases comme "Se bercer d'illusions, c'est le meilleur moyen d'être déçu" montrent la volonté du scénariste de proposer des dialogues à la fois réalistes et percutants. On est loin du temps de la SNES, avec des textes allant droit au but et n'étant pas du tout naturels ! Comme de nombreux épisodes de la série, Final Fantasy VIII comporte aussi une critique constructive de la guerre (en l'occurrence celle opposant Balamb et Galbadia), bien que l'ensemble soit loin des véritables métaphores que nous proposent FFV et FFIX. On retrouve néanmoins certains éléments intéressants, en particulier les "bases" qui animent les conflits : les divergences de points de vue. Les idéaux et les différentes façons de penser creusent des fossés entre les hommes. C'est ce qui provoque les guerres, et les héros de FFVIII l'apprendront peu à peu. Ces protagonistes seront amenés à côtoyer et à apprécier des personnes (Irvine par exemple, qui fait partie de l’université de Galbadia) leur étant d’ordinaire inaccessibles à cause des divergences d’opinions. Des alliances se tissent ainsi, qui semblaient peu probables entre homme de discours opposés (Squall et Laguna), voire des liens de sang sont découverts. Cet aspect utopiste était déjà présent dans les précédents FF, où les diverses races normalement antagonistes se sont toujours alliées au final pour contrer le Mal.

On retrouve aussi une critique d'un certain aspect sectaire dans le jeu, en l'occurrence le culte qui semble entourer la sorcière Edea, et l'aliénation que subissent les partisans de cette nécromancienne. En particulier son soi-disant chevalier, Seifer, qui se laisse submerger par ses émotions et son rêve... Constamment aveuglé par ce dernier, Seifer se laisse berner et manipuler par Edea, tout en croyant qu'il concrétise ses propres voeux. Mais il apprendra à ses dépends qu'on ne devient pas forcément heureux en essayant d'atteindre certains songes "inaccessibles", et que le bonheur se trouve par l'accumulation des choses simples de la vie. C'est pourquoi il sourit lors d'une simple partie de pêche à la fin du jeu : loin de son rêve et de sa rivalité avec Squall, Seifer a retrouvé la joie de vivre.

Au final, FFVIII est une véritable aventure initiatique, qui concerne surtout le triangle amoureux composé de Linoa, Squall et Seifer. Une oeuvre unique et réfléchie, mélangeant habilement univers futuriste / fantaisiste avec réflexions métaphysiques et analyses psychologiques.


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