On retrouve aussi une critique d'un certain aspect sectaire dans le jeu, en l'occurrence le culte qui semble entourer la sorcière Edea, et l'aliénation que subissent les partisans de cette nécromancienne. En particulier son soi-disant chevalier, Seifer, qui se laisse submerger par ses émotions et son rêve... Constamment aveuglé par ce dernier, Seifer se laisse berner et manipuler par Edea, tout en croyant qu'il concrétise ses propres voeux. Mais il apprendra à ses dépends qu'on ne devient pas forcément heureux en essayant d'atteindre certains songes "inaccessibles", et que le bonheur se trouve par l'accumulation des choses simples de la vie. C'est pourquoi il sourit lors d'une simple partie de pêche à la fin du jeu : loin de son rêve et de sa rivalité avec Squall, Seifer a retrouvé la joie de vivre. Au final, FFVIII est une véritable aventure initiatique, qui concerne surtout le triangle amoureux composé de Linoa, Squall et Seifer. Une oeuvre unique et réfléchie, mélangeant habilement univers futuriste / fantaisiste avec réflexions métaphysiques et analyses psychologiques.
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