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Final Fantasy 7

Final Fantasy VII

Des gameplay et animations en 3D, des centaines de décors affichés et générés par ordinateur, des batailles en temps réel, et un scénario accrocheur qui en a fait une des plus grandes expériences jamais créées dans un RPG.

Couverture PlayStation Europe Front
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Commander

Plate-forme : PSX PlayStation
Développeur : Squaresoft
Editeur : Square Co., Ltd
Format : CD-Rom
Nombre de CDs : 3
Site web officiel : Aller sur le site
Date de sortie : 14 Novembre 1997
                       31 Août 1997
                       31 Janvier 1997
Remake : PCVoir les autres versions

PersonnagesEquipementsMatériasLes ArmesLes LimitesLes ChocobosObjetsSous-QuêtesAstucesTalentsGifs AnimésWorld Maps

INTRODUCTION FINAL FANTASY VII

Le centre de tout, l'apogée du périple, le destin d'une vie. Toutes les choses qui ont vécu dans l'espace et le temps se concentrent ici. L'univers et ses constellations ont les yeux fixés sur cette cité, là où les paroles des Anciens habitent encore dans la roche. Son existence millénaire était prête à vivre un instant pénible. Ses couloirs sinueux et ses cabanons vides n'ont plus été foulés jusqu'à aujourd'hui. La roue du temps s'est remise en marche, le temps d'une nuit, avant de se figer à nouveau. L'ennemi de la planète a oeuvré à la hâte, car la calamité des cieux est impatiente. Et le sang s'est répandu telle la Rivière de la vie qui abonde dans les entrailles de la planète, cette condamnation n'était qu'un exemple du génocide qui allait suivre. Mais ce sacrifice n'a pas été vain. Il a libéré un artéfact à la couleur bleu pâle, une relique nommée Espoir...

Le 7 porte bonheur

Final Fantasy VII, c'est avant tout une série de superlatifs : c'est le FF le plus vendu de la série, le plus apprécié des fans, donc le plus exploité par Square-Enix. Et du côté subjectif, on découvre également des superlatifs en tout genre, parfois exagérés, parfois invraisemblables, mais pas toujours loin de la vérité : ce serait le FF avec le meilleur scénario, les personnages les plus charismatiques, la meilleure bande-son, le meilleur système de combat... bref, le meilleur de la série.

Au-delà de ces pensées un peu fantaisistes, il y a un fait indéniable : Final Fantasy VII est le volet le plus célèbre de la saga. Jamais un FF n'a généré pareil engouement dans le monde, et il reste pour une majorité des joueurs, aujourd'hui même, un des plus grands monuments du monde vidéoludique, voire le plus grand. Son succès a propulsé Squaresoft à un rang tout à fait inespéré, alors qu'il se situait déjà à une place confortable avec le succès des six premiers FF. Mais en parallèle à Square, c'est aussi la série que FF7 a gravée sur le rocher des immortels. C'est grâce à son septième épisode que la série Final Fantasy est aussi connue et fructueuse que des grands noms tels que Metal Gear Solid, Grand Theft Auto, Gran Turismo, Zelda et Tomb Raider. Le gage de qualité de la licence avait enfin le succès qu'il méritait.

Bien au-delà de son succès encore, c'est la qualité de ce FF qu'il faut reconnaître. Squaresoft a mis le paquet comme il ne l'avait encore jamais fait auparavant. FF7 soutient les acquis de ses ancêtres, mais ces spécificités propres sont aussi à l'origine de son succès phénoménal. Malgré toutes les imperfections qui tachent sa forme, c'est le fond que les joueurs ont décelé, et ils en ont extrait toutes les richesses qu'il contenait. Ces richesses sont ce qui rend Final Fantasy VII exceptionnel, et différent de tous les autres. Les joueurs l'ont saisi, et ont décidé d'honorer leur jeu culte à travers les nouvelles générations qui se perpétuent sans cesse dans le monde du jeu vidéo.

Clad & Aeris par Amano

L'histoire d'une oeuvre immortelle

Final Fantasy VI a fasciné les Japonais et les Américains sur tous les points, à un niveau tel qu'on se demande comment Squaresoft allait pouvoir faire mieux avec l'épisode suivant. Et, trois ans plus tard, Final Fantasy VII sort sur Playstation et PC, et l'on se surprend à admettre que tous ces points ont encore été améliorés, et que le plafond a été repoussé pour la septième fois. C'est le 31 janvier 1997 que les Japonais pourront enfin goûter au nouvel épisode des FF, et le succès n'a pas tardé à se manifester. Sans surprise, Squaresoft décide d'exporter son joyau vers les contrées américaines, le 31 août 1997, avec du contenu supplémentaire. Mais la réelle nouveauté dans l'histoire de la commercialisation de FF7 remonte au 14 novembre 1997, puisque c'est la date où le jeu sort en Europe ! C'est donc la première fois que la série Final Fantasy traverse l'océan Atlantique ! Entre temps, le 2 octobre, FF7 connaît une seconde édition au Japon. Cette deuxième vague de galettes comporte le fameux défi des Armes, initialement implanté dans les versions américaines et européennes seulement. Au total, le jeu s'écoulera à 10 millions d'exemplaires, un score mémorable que les épisodes suivants n'ont pas encore réussi à égaler.

Staff Roll

La création de Final Fantasy VII porte plusieurs noms, mais l'un d'entre eux sort du lot. Il s'agit de Tetsuya Nomura. Souvenez-vous de cette étoile montante au sein de l'équipe de Squaresoft, qui s'est vite fait repérer après avoir illustré les décors des scènes de combat de FF5 et l'univers de FF6. FF7 fut l'épisode salutaire pour lui. Muté au poste de designer des personnages, il a aussi participé à l'élaboration de l'histoire du jeu. Le succès immédiat du jeu a fait de lui une valeur sûre pour le développement des prochains FF, notamment en ce qui concerne le style du jeu et de ses personnages. Yoshinari Kitase est toujours aux commandes de la réalisation, aux côtés d'Hironobu Sakaguchi, producteur exécutif et scénariste. Nobuo Uematsu n'ayant aucune raison de céder sa place, il est toujours chargé de doter le jeu de son caractère musical. Ca promet !

La profondeur sous toutes ses formes

Final Fantasy VII doit son succès à de nombreux facteurs, et l'un d'entre eux ne peut passer inaperçu : c'est le premier FF en 3D. FF6 avait été le précurseur de la nouvelle génération, en anticipant sur la dimension technique et la profondeur du gameplay et du scénario, mais sur une console telle que la SNES, ses capacités demeuraient limitées, et l'ère de la 3D commençait à émerger. FF7 est donc l'épisode qui a su faire le saut entre ces deux grandes générations. La 3D prend enfin tout son sens. Si les arrières-plans dans les phases d'excursion restent en 2D, les animations et les phases de combat, elles, sont en 3D intégrale. Le résultat le plus parlant dans ce progrès technique sont les séquences d'invocation (et dans une moindre mesure les attaques spéciales et magies), dont la mise en scène n'a pas à rougir face aux plus grands films à spectacles hollywoodiens. En parlant de mise en scène, les cinématiques, réparties sur l'ensemble de l'aventure, sont éblouissantes à tous les niveaux. La PlayStation de Sony a véritablement profité à Final Fantasy VII, et vice-versa, et c'est bien la raison pour laquelle la collaboration entre Sony et Square semble aujourd'hui si infaillible.

Le septième art

Logo de la ShinraLa haute société Shinra.Inc monopolise l'ensemble du marché et exerce une emprise sévère sur l'ensemble du monde. Sa puissance est telle que son influence est supérieure à celle des dirigeants de la plus grande capitale du monde, Midgar. La Shinra est également le propriétaire des réacteurs Mako, ces pompes implantées de part et d'autres sur le globe. Pompant l'énergie vitale de la planète, ces réacteurs représentent un danger écologique majeur, même si leur production a conforté la vie de la population.

Le mouvement de résistance écologique AVALANCHE s'est destiné à exterminer ces machines, notamment celles concentrées à Midgar. Ce groupe mène des actions radicales pour parvenir à son but, au risque de se faire passer pour un groupe terroriste aux yeux de la population. Clad, un ancien soldat au passé mystérieux, a rejoint récemment le mouvement. Celui-ci entreprend les missions dans le seul but de gagner de l'argent, mais rapidement les démons de son passé le rattraperont et lui feront comprendre que la Shinra n'est pas la seule menace de la planète, et qu'un danger bien plus sinistre guette. Aussi jure t-il de poursuivre ce danger, conscient que sa nouvelle mission va bien au-delà d'une simple attaque de réacteur et que sa vie passée, présente et future se jouera dans cette quête pour la survie de la planète.

Si vous demandez à 100 fans de FF7 ce qu'ils ont le plus apprécié dans le jeu, une large majorité vous répondra sans doute le scénario. Il est vrai que l'histoire de FF7 est un atout majeur et une des raisons principales de son succès. Aucun FF derrière lui, pas même le 6, ne jouit d'une histoire aussi élaborée. En revanche, il a inspiré Square pour les épisodes suivants, et c'est donc sans surprise qu'on se retrouve avec des jeux aussi scénaristiquement profonds depuis FF7. Et cela en est même devenu un défi pour la société, parce que ses clients sont particulièrement exigeants aujourd'hui en ce qui concerne la qualité du scénario dans un FF. Square-Enix l'aura sûrement compris, et tremble même à l'idée que FF12 ait été jugé par les fans comme vide de scénario, alors qu'il en est réellement pourvu. Autant dire que les joueurs sont devenus impitoyables. FF7 est devenu un ennemi psychologique pour Square-Enix !

Mais revenons-en à son histoire. Si vous relisez ce synopsis en repensant que le jeu est sorti en 1997, n'y a-t-il rien qui vous "amuse" ? A cette époque, la santé de la planète était vécue dans une relative indifférence, alors qu'aujourd'hui, elle est devenue une préoccupation majeure. L'homme s'est soudainement inquiété pour la planète et tente maintenant de réparer les erreurs qu'il a accumulées pendant des années, alors qu'il aurait pu réagir bien avant. FF7 a eu la sainte idée d'évoquer ces erreurs bien avant que le monde ne réagisse ; lui au moins n'a pas attendu de remarquer que la planète se réchauffait et que les catastrophes naturelles se multipliaient ces dernières années pour agir. Comment prendre le fait qu'un jeu vidéo ait pu s'inquiéter de l'avenir de la planète avant les personnalités politiques des plus grandes nations ? Ce lien entre le jeu vidéo et la réalité nous pousse à constater que l'histoire de FF7 est particulièrement réaliste et traite à sa manière les problèmes concrets qui sont de nos jours le sujet des discussions des géants politiques et du milieu journalistique. FF7 est proche de la réalité de par son histoire mais aussi par son univers, dont les différentes zones et contrées rappellent ceux de notre bonne vieille Terre. Les taudis de Midgar semblent tout droit sortir du Japon moderne, Costa Del Sol imite les plages paradisiaques qui ornent les littoraux, Utaï serait planté en pleine Chine qu'on ne remarquerait rien, le Gold Saucer interprète ce que pourrait être nos parcs d'attraction dans un futur plus ou moins éloigné, le Cosmo Canyon a du acheter le brevet détenu par les Indiens.

Utai

Tous ces rapprochements avec la réalité ne doivent cependant pas laisser imaginer que le scénario de FF7 est celui d'un polar français ou d'un fantastique de Spielberg, mais bel et bien une histoire riche et originale dont seul Square a le secret de fabrication. Celle-ci ne manque pas de rebondissements et sa complexité, doublée par sa cohérence tenace, rend l'aventure passionnante à souhait. En parallèle, tous les personnages sont variés, charismatiques, ont de la personnalité et du caractère, et enfin sont détenteurs d'un passé dissimulé. Tous les éléments sont réunis pour plaire ! Et le fait qu'ils évoluent dans un univers 3D haut en couleur et dans une histoire mirobolante rend FF7 digne d'une oeuvre de littérature et de cinéma. Mais que serait un RPG sans son gameplay ?

MaT et RiA

Le système de combat tourne autour d'un élément majeur, sans quoi ce système n'existerait même pas. Cet élément se nomme Matéria. Les Matérias se présentent comme de petites orbes colorées qui peuvent être incrustées dans les pièces d'équipement des personnages. Chaque Matéria détient un pouvoir spécifique attribuant au personnage qui s'en équipe des aptitudes de combat. Ces compétences, nous les connaissons ! Les joueurs qui ont entamé FF7 en ayant joué aux précédents FF reconnaîtront en les Matérias vertes les sortilèges de magie blanche et noire. Et ils ne manqueront pas non plus de retrouver leurs bonnes vieilles chimères dans les Matérias rouges et enfin les commandes de combat (Voler, Lancer...) dans les jaunes. Il faut ajouter à cela deux autres catégories pour enrichir le gameplay, à savoir les Matérias bleues qui, combinées à une autre Matéria, apporte un effet supplémentaire, et les Matérias mauves, qui cachent des pouvoirs aux effets variés. Ces Matérias constituent le système de combat, de même que le système de combat cadre les Matérias. Il les adapte au jeu de façon à ce que le joueur en tire le meilleur parti. Cela comprend la possibilité de faire évoluer ces Matérias pour accroître leur pouvoir, de déterminer le nombre de Matérias dont le personnage puisse s'équiper et à quelle vitesse les faire évoluer, et selon les pièces d'équipement de combiner deux Matérias. Le joueur a donc tout intérêt à enchaîner les combats, pour non seulement augmenter le niveau de ses combattants mais également pour améliorer le pouvoir de ses Matérias. Et cela, il pourra y consacrer des heures...des heures de jeu... des heures de passion. FF5 et FF6 avaient très bien implanté ce système (avec respectivement le pouvoir des Jobs et des Espers) mais FF7, dans sa plus haute gloire, immortalise l'intérêt du Level-Up et initie les joueurs européens au plaisir du jeu de rôle.

FF7 inaugure aussi le formidable principe des attaques spéciales, baptisées Limites dans le jeu. Les personnages peuvent déclencher ces puissantes attaques lorsque la jauge Limite est pleine. Celle-ci se remplit au fur et à mesure que les combattants encaissent des coups. Chaque personnage peut recourir à sept attaques différentes, qu'il apprend en progressant dans les combats (à l'exception de la dernière).
L'intérêt d'entraîner ses personnages prend tout son sens dans FF7. Parmi ses innombrables qualités, la difficulté des combats a été dosée avec justesse. Ils peuvent donc être très coriaces si le joueur passe son temps à fuir les combats aléatoires. Mais outre ce schéma quelque peu classique (mais toujours efficace), le mot "stratégie" peut parfois suffire à renverser un boss sans que les combattants ne soient formés comme des soldats. Ce sont alors les Matérias qui interviennent, et leur côté stratégique qui prend le dessus. Deux autres éléments importants dans la réussite de ce système de combat s'inspirent (encore!) de FF5 et FF6, l'un ayant pompé sur le cinquième épisode et l'autre sur le sixième. Il s'agit, pour FF5, de l'arrivée de boss supplémentaires (Shinryû et Oméga > Arme Emeraude et Rubis) qui ont pour particularité d'être encore plus puissants que le boss final, promettant donc un challenge hors norme ! Et leur défaite ne se fait jamais sans une généreuse récompense. Pour FF6, il s'agit d'une zone d'entraînement de combat particulier puisque les monstres qui y sont nichés rapportent des quantités phénoménales de points d'expérience ! (Cactrot et Hoover > Déménageur et Pot Magique). Inutile de vous en dire d'avantage, vous avez compris comment peut-on passer des heures à entraîner ses personnages sans s'ennuyer !

Les Armes constituent la quête-annexe principale du jeu, mais elle est entourée de défis et quêtes en tout genre pour maximiser vos heures de jeu. Les Chocobos prennent enfin de l'importance à partir de FF7 puisqu'ils constituent une autre quête-annexe majeure. Vous devrez vous lancer dans l'élevage de ces charmantes autruches jaunes pour une belle récompense à la clé : la Matéria d'invocation la plus puissante du jeu ! N'hésitez pas non plus à explorer les donjons que vous avez manqué, ils regorgent de trésors ! Et ne parlons pas du Gold Saucer où, au prix d'un travail acharné (il faut l'avouer !), vous obtiendrez aussi de formidables récompenses, comme la plus puissante attaque spéciale de Clad. Vous vous étonnerez à dépasser les 100 heures de jeu après avoir effectué toutes ces quêtes !

Dans sa globalité, Final Fantasy VII dispose d'un gameplay de luxe que la série ne cessera de développer dans ses prochains jeux. Mais pour l'heure, les joueurs découvrent avec FF7 le pouvoir addictif du jeu vidéo. Voyez, vous passez du temps à lire cette page alors que vous pourriez le passer à jouer à FF7 !!

Imperfection

Comme dit plus haut, Final Fantasy VII revêtit une forme trouée de failles, jonglant entre une traduction française bâclée, des graphismes encore perfectibles, une prise en main rigide, des musiques aux sonorités limitées, des bugs en tout genre... autant de défauts qu'un jeu actuel ne peut se permettre sans subir les critiques des joueurs et des médias. Mais Squaresoft réalisa, à l'époque, un véritable chef-d'oeuvre technique, et rien, pas même les imperfections hasardeuses, n'auraient pu nuire à l'impact qu'il allait exercer sur le public. Personne n'y prêta attention, le plaisir de jeu primait sur les lacunes. FF7 fut un grand succès, et tout le monde en parle encore aujourd'hui.

La traduction française de FF7 est un régal ; non pas pour le plaisir de sa lecture, mais pour son absurdité. On ne sait ce qui est le plus ridicule : le fait que certains messages soient incompréhensibles, que d'autres demeurent incomplets car débordant de la case de dialogue, ou encore les noms des objets et sorts qui sont parfois insignifiants ? Non, le plus hilarant dans tout cela soit que certains passages soient restés en anglais. Peu importe les différentes erreurs commises, il est clair que le premier essai d'un FF en français a été complètement raté et que la cause d'un tel calvaire soit probablement dû au fait que le jeu ait été sous-estimé et personne n'espérait le voir se vendre aussi bien. Et dire qu'à partir de FF8, la traduction française est pratiquement irréprochable...

L'hilarité que peut provoquer une erreur de traduction...Clad est censé dire qu'il manque quelque chose, le canon ayant disparu

La qualité graphique du jeu a beau avoir donné des frissons à sa sortie, il faut reconnaître que FF7 n'est pas parfait à ce niveau. Les personnages sont constitués avec un nombre minimal de polygones et se déplacent comme des legos dans un environnement qui n'est pas taillé pour eux, visuellement parlant. De plus, l'animation souffre d'un manque absolue de fluidité, et ce même dans les cinématiques ! Quant aux musiques, les sons qui les composent sont encore loin de ressembler à d'instruments réels, alors que la PlayStation disposait largement du potentiel pour créer un environnement sonore authentique.
Qu'il est amusant de voir comme le prodigieux contenu de FF7 côtoie un habillage technique aussi fragile ! Les joueurs ont eu parfaitement raison de dissocier les deux pour n'en tirer que le meilleur, c'est à cela qu'on se rend compte qu'un jeu ne doit pas forcément être techniquement parfait pour être un chef-d'oeuvre. En globalité, les joueurs l'ont compris, grand bien leur fasse.

Magie et Souvenirs...

FF7 a un don. Celui de toucher son joueur au plus profond de son coeur, et la trace qu'il laisse est ineffaçable. Même le jeu terminé, même passé à un autre FF, même 11 ans après la sortie du jeu, la trace est toujours présente. Cette trace s'appelle : la Nostalgie.
Aujourd'hui, un grand nombre de joueurs ayant passé des centaines d'heures à FF7 en parlent encore, comme s'il s'agissait d'un fait actuel. Parmi les jeux les plus sujets à discussion, la quasi-totalité des oeuvres sont récentes, parce qu'ils sont encore d'actualité et font partie intégrante de la génération du moment. Et outre ces jeux datant de 2006/07/08, il en apparaît un autre qui règne en maître dans l'art de la popularité et de la notoriété : Final Fantasy VII. La question est : pourquoi un aussi vieux arrive t-il encore à se faire parler de lui ?
Répondons à cette question en quatre réponses :
- D'abord FF7 est un jeu de qualité. Un jeu indémodable doit avant tout sa survie à travers les générations par les solides bases qui ont fait son succès.
- Ensuite Square-Enix, avec la fameuse Compilation de Final Fantasy VII (voir chapitre "Autour du mythe"), est un facteur de choix pour maintenir le nom de FF7 sur son piédestal. En développant des oeuvres liées au jeu, il en fait son atout financier majeur.
- La question d'un remake de FF7 sur une console de nouvelle génération (là encore, voyez le chapitre correspondant) chauffe régulièrement l'actualité. Dès qu'une rumeur se met à circuler, le tandem joueurs/médias s'anime tel un ogre qui sort de sa caverne pour se remplir la panse. Et c'est généralement Square-Enix qui tient le dernier mot, en démentant la rumeur. Ce démenti, c'est la fameuse nourriture que l'ogre va chasser avant de retourner dans sa tanière. Et le calme revient jusqu'à ce que son gros ventre crie à nouveau famine. Autrement dit, c'est un cercle sans fin. Mais ce vacarme fréquentiel a au moins un avantage, c'est celui de porter FF7 au sein de l'actualité en continu, encore...
- Enfin, la quatrième et dernière raison de cette popularité infaillible a été citée au début du chapitre : la nostalgie. FF7 est pourvu d'un aura, un charisme totalement unique. Celui-ci se traduit par de nombreux éléments dans le jeu, mais pour réunir l'ensemble de ces éléments, évoquons simplement son univers. Le monde de FF7 est doté d'une atmosphère très spéciale, très sombre et surtout très prenante. Le joueur se sent happé par cette atmosphère, il y plonge et apprivoise ce qui est désormais son univers. Chaque plan, chaque motif, chaque zone s'imprime dans sa mémoire et consolide le tout en jouant et en évoluant dans l'univers par le biais des personnages, qui sont, avouons-le, très attachants. La troublante cité des Anciens ou le futuriste Midgar sont, à titre d'exemple, habités par une ambiance inimitable. L'Atlas, ou la Carte du Monde si vous préférez, prend également une dimension enveloppante. Comme il réunit toutes les zones préférées du joueur, en plus de son pouvoir enveloppant, il représente pour le joueur un monde plein de magie, plus poétique et plus intéressant que le monde réel. La disparition de l'Atlas dans les épisodes PS2 peut être une raison pour laquelle ces FF sont moins appréciés que les volets de la PSX. Ils n'abritent donc pas un monde dans lequel le joueur aurait adoré vivre.

Les musiques, surtout celles destinées à l'ambiance du jeu, ne sont pas seulement de qualité, elles font aussi partie de cet aura propre à FF7. Les mélodies et les sons employés forment l'esprit du jeu et c'est ce qui rend son univers vivant. La musique de FF7 représente son côté animé, puisque les décors ont tendance à manquer de vie (idée qui existe et a existé jusqu'à Final Fantasy IX).

Aujourd'hui, quand le joueur se souvient de ses heureuses heures passées sur FF7, c'est donc cet aura qui l'envahit. Et c'est bel et bien cela que l'on appelle la nostalgie. Quand il rejoue à FF7, ou l'évoque de façon indirecte (création de fic, BD, romans, remix musical...), il ne fait pas que lui rendre hommage, mais prend le plaisir de faire ressurgir l'esprit de FF7 pour y replonger. Ce bonheur peut aussi être interprété par la simple écoute des musiques originales (c'est pour une majorité de fans l'intérêt principal d'écouter l'OST), ou mieux encore, quand il lance une nouvelle partie. Les souvenirs sont une chose merveilleuse dont les fans ne voudraient surtout pas se séparer, même s'ils ne veulent pas toujours l'avouer !
Bien sûr, ce chapitre est avant tout un ensemble de suppositions dont la véracité ne pourra jamais être prouvée, même par le meilleur des psychologues. Personne n'est capable de rentrer dans le subconscient du joueur pour comprendre pourquoi un simple jeu peut autant l'émerveiller. Mais tenter de déceler le pourquoi du comment est un bon sujet de discussion et, en plus, cela maintient FF7 dans l'actualité !!

Nouvelle génération, nouveau style

La musique de FF7 est un tournant pour la carrière de Nobuo Uematsu, ou plus exactement celle de Front Mission : Gun Hazard. Jeu développé entre le sixième et le septième épisode des FF (1996), Uematsu en a composé la musique avec trois autres artistes, Yasunori Mitsuda, Junya Nakano et Masashi Hamauzu. C'est précisément sur ce jeu que le moustachu a pris la décision de changer son style de composition, passant alors des musiques à mélodie aux thèmes d'ambiance. Bien que la qualité n'a pas changé d'un pouce, la différence de style musical se sent énormément entre FF6 et FF7. Dans ce dernier, les mélodies sont moins nombreuses et souvent reprises sur plusieurs pistes, en contrepartie beaucoup de travail est consacré à l'atmosphère dégagé par les musiques, d'où leur nom de catégorie : "musiques d'ambiance". Et à ce niveau, Uematsu a réalisé un OST de très haut niveau, car celui-ci regorge de musiques d'ambiance poignantes et très évocatrices. Il a su interpréter avec talent l'univers de FF7 en le dotant d'un caractère musical parfaitement adapté à celui-ci. Mais à côté de ces diverses créations musicales, nouvelles pour la série, Uematsu n'a pas oublié que sa notoriété est avant tout du à son talent pour la composition de mélodies. Les quelques musiques de son style premier sont non seulement les meilleures thèmes de l'OST mais aussi des chef-d'oeuvres à part entière.

Final Fantasy VII Original Soundtrack sort le 10 février 1997 (seulement dix jours après le jeu). Face au succès phénoménal du jeu, son OST enregistrera un score de vente colossal, qui le propulsera même dans le Top 3 des meilleures ventes de disques au Japon (et c'est mérité !). Les plus grandes musiques dans ces quatre CD sont les suivantes : d'abord le bouleversant Aerith's Theme, qui accompagne la scène la plus tragique du jeu. Ces deux éléments sont complémentaires mais vivre un seul des deux suffit à faire verser une larme aux joueurs les plus émotifs ! La musique du boss final, One-Winged Angel, est tout bonnement extraordinaire. Il intègre pour la première fois des choeurs, mais la réelle puissance de OWA vient de l'instrumentation explosive qui a tout d'un chef-d'oeuvre symphonique du même genre tel que le célèbre Carmina Burana ! Le Main Theme du jeu ne manque pas non plus de rappeler une balade orchestrale toute en douceur. Jamais un thème de carte de monde n'a été et n'aura été aussi long et relaxant. Cid's Theme et Boss Battle sont deux exemples de ce qu'on appelle de la bonne musique ! Celle que l'on écoute volontiers tant elles sont inlassables ! FF7 OST regorge de bien d'autres thèmes inoubliables, mais par souci d'encombrant, nous ne les énumérerons pas ici.

Final Fantasy VII Reunion Tracks est en quelque sorte l'album d'arrangement de FF7. Sortie le 12 octobre 1997, il contient la version orchestrée de trois musiques du jeu, et pas des moindres : One-Winged Angel, Aerith's Theme et Main Theme. Le reste du CD n'est autre qu'une série de musiques issues directement de l'OST, une sorte de compilation pour ainsi dire. C'est Uematsu lui-même qui a choisi les thèmes figurant sur Reunion Tracks. Ce dernier est légèrement décevant, puisque l'on espérait un album complet comme la série nous avait habitué jusque là. Ceci dit, les reprises orchestrales sont très bonnes.

Le Piano Collections de Final Fantasy VII ne sortira que le 3 mars 2003 ! Il est probable que cette sortie tardive soit du au fait que ce projet n'était pas prévu auparavant et était initialement exclusif aux épisodes SNES. C'est Shiro Hamaguchi (dont la prestation sur Final Fantasy VIII en fera un élément précieux pour les projets à venir) qui a occupé la place de l'arrangeur pour ce sixième Piano Collections. Les arrangements y sont généralement simples et paisibles, et dans l'ensemble très réussis. Aucune musique ne sort du lot, l'ensemble est homogène, donc nous ne citerions rien en particulier !

En somme, la musique de FF7 tranche avec le style des précédents volets mais expose toujours plus le gage de qualité des compositions de Uematsu, que ce soit par les sons de la PlayStation, celui du piano ou encore celui d'un orchestre. L'OST représente une des plus grosses pièces du puzzle qu'est la musique de Final Fantasy, à la simple présence des deux mastodontes One-Winged Angel et Aerith's Theme !

Autour du mythe

Pour fêter les 10 ans de FF7, Square-Enix décide de mettre sur pied la Compilation of Final Fantasy VII. Ce projet consistait à créer une extension de l'historique du jeu, donc exploiter les évènements passés de son scénario et faire naître des péripéties futures. L'univers de FF7 ne cesse donc de gagner en profondeur. Cette ouverture sur le passé et le futur de FF7 se fera à l'aide de différents supports qui se démarquent les uns des autres, mais dont le but est le même pour tous : rendre hommage à Final Fantasy VII !

-Before Crisis - Final Fantasy VII [Sortie JAP : 24 septembre 2004] : Premier projet à avoir vu le jour, Before Crisis s'est destiné à tourner sur... téléphone portable ! Bien sur, seuls les Japonais auront pu en bénéficier. Le jeu est centré sur les Turks, les agents secrets de la Shinra, à six ans de l'histoire de FF7. Le joueur en prend le contrôle pour lutter contre AVALANCHE, le groupe de résistants qui a juré d'empêcher la Shinra de mener ses projets à terme. Le gameplay, très original, consiste par ailleurs à créer des matérias par le biais de l'appareil photo du téléphone, dont la couleur dominante du cliché sert à définir la catégorie de la matéria créée. Comme le jeu n'est jamais parvenu chez nous, Before Crisis sera sûrement le projet le plus méconnu de la compilation.

-FF7 Advent Children [Sortie JAP : 14 Septembre 2005] : Le projet le plus important de la compilation. Advent Children se présente comme un film en image de synthèse, dont le réalisme ahurissant a été salué par les fans comme par la presse. Ce n'est certes pas la première fois que FF connaît dans sa licence un film d'animation, mais FF7 AC a au moins le mérite d'exposer les richesses de sa série (The Spirits Within étant un film sans aucun rapport avec FF). Le film sera commercialisé en DVD et UMD (format de la PSP) et prochainement en Blu-Ray, partout dans le monde. L'intrigue a lieu deux ans après le jeu, et narre le retour de l'ennemi de la planète sous des conditions plutôt inattendues. Clad (ou Cloud), rongé par la culpabilité, devra surmonter sa douleur pour sauver la planète une seconde fois. L'histoire est relativement succincte, et beaucoup le reprocheront à Square, mais ce dernier s'en défend : l'intérêt principal du film était de réaliser un exploit graphique. Et cet exploit, il l'ont fait.

-FF7 The Last Order [Sortie JAP : 14 Septembre 2005] : Anime de 25 minutes, The Last Order est un bonus de choix dans le DVD Collector de FF7 Advent Children. Le court-métrage raconte en image l'évasion de Zack et Clad du laboratoire Shinra, et en parallèle l'incendie de Nibelheim et la prise de folie de Séphiroth au Réacteur du mont Nibel. Autrement dit, nous remontons cinq ans avant l'histoire du jeu.

-Dirge of Cerberus - Final Fantasy VII [Sortie JAP : 26 janvier 2006] : Dirge of Cerberus est un jeu ayant été développé sur PS2. Il met en scène Vincent Valentine, trois ans après l'histoire de FF7. Le fait que vous devez incarner un tireur devrait vous donner une idée du genre dans lequel se classe DoC. Eh oui c'est un FPS (First Person Shooter), légèrement assaisonné à la sauce RPG tout de même.

-Crisis Core - Final Fantasy VII [Sortie JAP : 13 septembre 2007] : Le noyau de la crise se situe quelques années avant l'histoire de FF7, sans date précise. Vous y incarnez Zack, jeune soldat de première classe. Le tout premier Final Fantasy développé sur PSP exploite avec excellence les capacités de la console (les séquences d'invocation et de cinématique sont dignes d'Advent Children), et donne bon espoir pour les autres jeux Square à venir.

D'autres produits, de moindre importance, rejoignent les gros morceaux de la compilation, tel FF7 Snowboarding. Ce dernier n'est rien de plus que le mini-jeu de la descente de piste de ski adapté sur téléphone portable. Qui dit téléphone portable, dit bien évidemment exclusif aux japonais. Mais sincèrement, même le plus grand fan français de FF7 ne doit pas prendre cela comme un grosse perte.
Depuis le début de l'existence de cette compilation, les joueurs ne rêvent que d'une chose : c'est que cette aventure se termine par le meilleur des cadeaux : un remake de FF7.
La question d'un remake de ce jeu a déjà fait couler beaucoup d'encre, remué l'actualité comme une tempête s'acharnant sur un bateau et suscité l'espoir de plusieurs millions de gens dans le monde (consulter le chapitre "Magie et Souvenirs" pour plus de détails). En vérité, la naissance de cet espoir remonte à la projection d'une vidéo donnée lors de l'E3 en 2005. Cette vidéo affiche tout simplement la scène d'ouverture de FF7, entièrement remasterisée ! Le résultat fut d'ailleurs magnifique. Depuis, le monde entier a vibré à l'idée de revoir FF7 sur PS3. Et l'idée n'a cessé de croître, la faute à moult allusions glissées par Square-Enix, comme la fameuse vidéo de fin secrète de Crisis Core, qui reprend la vidéo d'introduction version PS3 en laissant un message interrogateur : "We hope meet Final Fantasy VII again". Alors même Square espère retrouver FF7 prochainement... Désormais, ce fait est assuré pour une majeure partie des fans : Tôt ou tard, Final Fantasy VII reviendra.

Les différentes éditions de Final Fantasy VII (hors édition PSX Fr)

Couverture PlayStation US Front
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cd1
] - [cd2] - [cd3]
Commander

Couverture PlayStation Japon Front
[Back] - [cd1] - [cd2] - [cd3]
Commander

 

Plate-forme : PSX PlayStation
Développeur : Squaresoft
Editeur : Square Co., Ltd
Format : CD-Rom
Nombre de CDs : 3
Site web officiel : Aller sur le site
Date de sortie : 14 Novembre 1997
                       31 Août 1997
                       31 Janvier 1997


Couverture PC Front
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Commander

Plate-forme : PC PC (Windows 95, Windows 98)
Développeur : Squaresoft
Editeur : Eidos Interactive
Format : CD-Rom
Nombre de CDs : 4
Date de sortie : 1998
                       31 Mai 1998
                       31 Janvier 1997

 

Conclusion

Final Fantasy VII est un jeu dont on ne sait jamais sous quel angle il faut le prendre : comme "le meilleur jeu de tous les temps", comme un chef-d'oeuvre à part entière, comme le jeu de tous les records, comme une oeuvre intemporelle et intergénérationnelle, comme un simple jeu qui s'est inquiété du sort de notre planète bien avant tout le monde... ou pourquoi pas, comme la poule aux oeufs d'or de Square-Enix. C'est cette interrogation précise qui nous fait d'admettre le fait suivant : FF7 est une oeuvre extraordinaire, qui franchit toutes les limites comme aucun jeu vidéo ne l'avait jamais fait.

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