Mais notre héros réalise ensuite qu'il ne peut rester dans ce monde vide et désert qu'il s'est forgé. Une plume blanche descend devant lui dans cet univers hostile, symbolisant clairement l'espoir ou l'amour, le désir de le changer en réalité. Le jeune Seed repense alors à celle qui lui a appris à ouvrir son coeur, Linoa, mais il ne parvient pas à se souvenir de son visage. S’ensuit une quête psychologique de quelques minutes pendant laquelle Squall tente de s’en rappeler. Il revoit par de courts flash-back les différents événements qui l'ont amené ici, et s'en remet donc à ses souvenirs des visages des amis (ou ennemis) qu'il s'est faits. Notre héros comprend enfin l'utilité du contact avec autrui. Ce sont les événements qu'il a vécus durant ces derniers jours qui ont fait de lui l'être, le "moi" qu'il est réellement. Il a appris à se connaître, il s'est découvert sentimental grâce à l'amour profond (mais au départ dénié) qu'il voue a Linoa. Mais une fois de plus, le jeune homme perd ses moyens : il n'a pas réussi à rejoindre le lieu de la promesse, le visage de son amour s'est perdu, il se retrouve seul comme avant. Mais maintenant qu'il a appris à s'extérioriser, à afficher ses sentiments, la solitude ne lui sied plus, et il meurt de chagrin (la larme qui coule, la blancheur glaciale qui l'envahit, la plume qui tombe au sol...). Linoa arrive alors, et de par son statut de sorcière, mais surtout grâce à son amour, "réveille " Squall. Les ténèbres du ciel (le voile psychologique du héros) disparaissent au profit d'un décor paradisiaque, le lieu de la promesse, symbole de l'amour qui l'a éveillé au monde l'entourant -monde auquel il avait tenté d'échapper. A la fin, pour la première fois, Squall sourit. Son parcours initiatique s'achève, il est vivant, il est heureux, il est "lui".
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